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Route de la Soie

Bachar AL-ISSA

 

Né en 1950 à Gannamieh (Syrie)
Artiste-peintre autodidacte d'origine kurde

EXPOSITIONS PERSONNELLES

. 2004 Galerie Am Berg, Koniguslutter / Allemagne
. 2002 Galerie Lorizon, Paris/ France
. 2001 Galerie Lorizon, Paris/ France
. 2000 Galerie L'Olivier, Genève / Suisse
. 2000 Galerie Al Bareh, Manamah/ Bahrein
. 2000 Agence Centrale "SOCIETE GENERALE" Paris
. 1999 Rathaus-Foyer, Wiesbaden / Allemagne
. 1999 Galerie Axepte, Koniguslutter / Allemagne
. 1998 SUBUD - HAUS, Wolsburg, Allemagne
. 1998 Breitbach Galerie, Unna, Allemagne
. 1998 Am Berg Galerie, Koniguslutter Allemagne
. 1998 Volksbank, Rinteln, Allemagne
. 1997 Galerie La Capitale, Paris
. 1995 Galerie Assayed, Damas / Syrie
. 1994 Galerie Ymage, Nice / France
. 1993 Galerie Guy-Crété, Paris / France
. 1991 Euro-Art (One man show), Vérone / Italie
. 1991 Galerie am Berg, Königslutter / Allemagne
. 1991 Art Jonction International (One man Show), Nice / France
. 1990 Galerie Coll-Gobeau, Paris / France
. 1989 Nations Unies, Genève / Suisse
. 1984 Galerie L'Olivier, Genève / Suisse
. 1979 Galerie Al Chaab, Damas / Syrie
. 1977 Galerie Al Chaab, Damas / Syrie
. 1975 Galerie Al Chaab, Damas / Syrie
. 1975 Musée National, Alep / Syrie
. 1972 Galerie Al Chaab, Damas / Syrie

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES


. 1997 La Méditerranée - Centre Picasso. Montigny Les Cormeilles
. 1996 Art Jonction International, Cannes, France
. 1995 4 Artistes à la Galerie Am Berg, Konigslutter / Allemagne
. 1994 Budapest Art Expo 1994, Hongrie
. 1994 7 Pays / 7 Artistes, rencontre internationale / France
. 1993 Exposition Ambulante « pittori kurdi » Italie
. 1992 Peinture kurde, Kunstlerhaus, Graz / Autriche
. 1986 Exposition Art Contemporain, « Galerie Mal » London / U.K
. 1986 Salon « Comparaison » Grand Palais, Paris / France
. 1984-86 Expositions des Artistes Kurdes, France / Allemagne

 

Publications


BACHAR "Les années 1970-1980", Editions ADAD, Paris

BACHAR "Les Espaces Brûlés", 1993, « Guy - Crété Galerie » Paris / France

BACHAR "Des matins si vifs", oeuvres gouaches, 1999

 

Anne REBOURS

Assad ARABI

Espace en mémoire

Désert de paille et de feu, ciele mobiles et tourmentés, Étres en marche dans la steppe, sont au cœur des œuvres de Bachar.

Les Espaces brûlés ont imprimé la mémoire de Bachar. Ces plateaux arides du nord-est syrien sont l’élément primordial nourrissant sa peinture. Les saisons ponctuent la vie paysanne et marquent sa vision intérieure et sensible des choses : le vert changeant du blé en herbe, le feu des coquelicots sur l’éclat des épis mûrs… « Une ligne rouge à l’horizon traversant une plaine de bleu ».
Bachar magnifie la torsion de l’arbre, transcende les reliefs, donne de la matière à la chaleur, capte l’essence de la nature et nous transmet sa pureté.

Le tableau est avant tout une élaboration mentale ; le peintre suit le cheminement vers l’abstraction « pays d ‘ou on ne revient pas ». le blanc tatoué envahit peu à peu l’espace, mais on devine encore les images familières : la glaneuse, le chèvre, l’arbre, la silhouette du village qui s’étire et se fonde à la limite des éléments.
Le personnage est un signe, donnant la parole aux façades géographiques, une vision intérieure, un idéogramme.

Les femmes des œuvres précédentes deviennent effigies humaines, les arbres et les maison perdent peu à peu leur nom.

L’art de Bachar, plus qu’un geste est un tumulte, le pensée en fusion crée ce qu‘elle voit, l’âme perce dans ce paysages mental épuré jusqu’à l’abstraction.
Les plages blanches ombrées ocres, la pâte riche et trouble sont une invitation à pénétrer hors du temps dans l’espace absolu.
Pulsation de la matière éthérée, ciel effilé d’où surgit le feu, poussière du monde physique qui s’éloigne, l’espace est bouleversé, la taille des objets et des êtres recréée.
Bachar nettoie son regard des formes, de sens, des noms pour formuler d’autres figures incertaines, avec la matière, avec la toile, avec lui-même.
« Une blessure au flan d’un couteau rouillé planté par le vent
Des yeux fixés sur la lueur d’un astre somnolent, des steppes incendiées, des tremblements d’adieu.
Un Somme aux notes d’une berceuse bleue ».
…Les espaces brûlés diffusent le reflet des plaisirs visuels, auditifs et tactiles sublimes par la contemplation d’un au-delà , d’où parvient le chant vibrant de la matière…

Anne REBOURS

 

La transe, état d’espace ensoleillé

L’univers de Bachar est successivement enflammé par des frappes fétiches de son soleil, des rayons irisés tombent sur la lumière, où le blanc se filtre dans le blanc, les couleurs s’annihilent en se déliant d’une manière à la fois gestuelle et algébrique (sinon alchimique), en appliquant le croisement implicite du damier en surfaces nuancées, et, sa composition musicale prend la orme des plages, en stations transcendantes, tel que le célèbre « orgue en couleurs » de W.Kandinsky.
C’est à partir de cet incendie plastique que la mémoire de Bachar commence à déformer la typologie de la carte de son pays natal : symbolisé par un village utopique à la fois absent et présent, gommé et stylisé.

Sa peinture, depuis le début de sa résidence à Paris, n’a jamais été séduite par la description de cette carte mémoriale, lorsqu’il dessine le portrait de sa mère, il le présente comme une célébration folklorique et universelle, en fait, l’image de sa racine s’est éloignée au fond d’un Euphrate turbulent, s ‘est enfoncée à travers l’étendue de champs, de plaines, et de steppes jusqu’aux rives du désert.
On trouve dans tous ces souvenirs un espace virtuel où des traces spectrales se promènent en balance bidimensionnelle, ascendant et descendant, en refusant le mouvement réel qui se fait en avant et en arrière. Bachar marque par toutes ces typologies transcendantes, la transition d’un expressionnisme abstrait à une abstraction expressionniste, il franchit – d’autre part – l’aliénation nostalgique, vers l’état euphorique qui s’appuie sur la musicalité des couleurs, sans délisser la mélancolie relative à son caractère oriental.
Lorsque la texture devient mur de terre ou de sable, elle embrasse l’écoulement du temps par ses craquelures, et ses fissures. C’est à travers ce mur matiériste que les paysages qui habitent le tréfonds de son inconscient, se métamorphosent en perspective onirique où la trace de l’horizon sera poussée vers le haut, cédant l’avantage à l’espace vital, dans lequel, les intimes réincarnés se multiplient en se repérant d’une manière quasiment géométrique et fluide (et même quelquefois informelle), car sa peinture reflète la liberté irréductible d'un créateur adepte du voyage.

 

Assad ARABI
Artiste Pentre Chercheur en estétique