Musique Iranienne

Le Setar

Le Tar

Art de l'Improvisation

 

 

 

 

Espace Galerie

Espace Dirigé par

Nada KARAMI

15, avenue de Segur - 75007 Paris, France

T. +33 (0) 1 45 51 26 07

 

 

 

"VOYAGE"

Art de l'Improvisation dans la Musique Iranienne

Un concert de :

Bahman PANAHI

Organisé par L'association e-arabesque et l'Ecole Spéciale d'Architectureb

4 Février 2005 à 19h00
Ecole Spéciale d'Architecture - 254, Bd Raspail, 75014 Paris - Métro Raspail

 

Bahman PANAHI est né en 1967 en Iran. Cadet d'une famille cultivée et artiste, il a baigné, dès l'enfance, grâce aux pratiques artistiques de ses frères, dans le monde de la musique et de la peinture, du théâtre et de la calligraphie. De tous les arts, il a choisi la musique et la calligraphie. La première reflète, selon lui, l'histoire de la culture et la civilisation iraniennes ;  la seconde donne une image immédiate de la créativité et du goût iranien. La relaltion entre ces deux domaines artistiques est l'une de ses préoccupations constantes. Il a appris avec assiduité les principes de la musique traditionnelle iranienne, à travers l'étude d'un instrument, le " Sétar ". Parallèlement, il s'est consacré à la calligraphie jusqu'à l'obtention du diplôme de fin d'études de "L'Assosiation des calligraphes d'Iran", qui est le centre de calligraphie le plus renommé en Iran. Il a terminé sa formation sous la direction du grand maître calligraphe Gholam Hossein AMIRKHANI. Il a exercé en tant que professeur agréé au sein de cette Association.

En 1985, il a remporté avec succès le concours de la Faculté des Beaux-Arts de l'Université de Téhéran. Dans ce milieu académique, il est entré en contact avec l'art et la culture universels, qui ont ouvert des fenêtres dans ses influences artistiques. A cette époque, outre le " Sétar ", il a appris à jouer du " Tar " et il a approfondi ses connaissances musicales auprès de grands maîtres de la musique traditionnelle iranienne comme Houshang ZARIF, Mohamad Reza LOTFI et Ataolah ZAHED SHIRAZI.

En 1990, il a formé un groupe de musique iranienne, "Voyage ". Depuis 1995, il a donné des concerts en Iran, en France, en Inde, aux îles Maldives, en Hollande, en Angleterre, en Syrie, au Sri-Lanka, en Tunisie rt en spagne. Outre ces concerts collectifs ou en solo, il a également dirigé des ateliers artistiques dans des établissements culturels et organisé des Expositions individuelles et collectives. Enfin, il a fait publier des articles dans des magazines consacrés à l'Art.

 

En france, depuis 2002, il a poursuivi ses études à l'Ecole des Beaux-Arts de Valenciennes. Aujourd'hui, il étudie à l'Ecole Doctorale de l'Université de la Sorbonne à Paris. Il s'y emploie à démontrer les ponts existant entre calligraphie et musique iranienne à travers l'art moderne. Bahman Panahi représente actuelllement l'Association des calligraphes d'Iran en France  et il donne des cours de musique et de calligraphie à Paris.

email: bahmanpanahi@yahoo.com

 

 

Le sétar

L'origine du setar , instrument de la famille des luths appelé tanbur , remonte à environ trois mille ans avant notre ère, dans l'Iran antique. Il se compose d'une caisse de résonance arrondie et d'un manche long et fin. La position de la main droite, en pinçant les cordes avec l'ongle de l'index, permet une grande virtuosité et offre des sonorités riches et raffinées. Il a toujours été destiné à jouer le répertoire de la musique classique, le radif . Le mot setar veut dire trois cordes mais une quatrième corde fut rajoutée à l'instrument. Elle s'accorde très souvent à l'octave supérieur de la corde grave pour y donner plus d'ampleur. La caisse de résonance est faite en bois de mûrier, le manche en bois de noyer et les quatre chevilles en buis. L'accord le plus souvent employé est : 1 re corde Do 3, 2 e corde Sol 2, 3 e corde Do 3, 4 e corde Do 2. Pour de multiples raisons, le diapason dans la musique iranienne n'est pas fixe. La tessiture du setar est de deux octaves et une sixte.

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Le târ

De la même famille que le setar , cet instrument possède une caisse de résonance à double renflement et une table d'harmonie en peau. Sa forme ressemble à deux coeurs réunis par leur pointe. Il comporte six cordes s'accordant deux par deux sur la même note. Le musicien frappe les cordes à l'aide d'un médiator métallique. Jadis le târ comportait cinq cordes mais une sixième fut rajoutée par Darvish Khan, l'illustre musicien du début du 20 e siècle. Sa caisse de résonance est en bois du mûrier, le manche en noyer et les chevilles en buis. Sa table d'harmonie en peau d'agneau lui donne cette sonorité chaude et riche qui se marie bien avec le son du tombak ( zarb ), instrument à percussion. Il est certain que le târ est beaucoup moins ancien que le setar et on ne sait pas que à quelle époque il a acquis sa forme actuelle. Avec le setar , ils étaient les instrument les plus joués par les maîtres du passé, surtout au 19 e siècle. Son accord est comme celui de setar et sa tessiture est de deux octaves et demie, obtenue par les 25 ligatures en boyau mobiles.

 

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Sur la musique Iranienne

Par: Bahman Panahi

C'est une des traditions musicales les plus anciennes du monde. Les différentes invasions de l'Iran qui ont entraîné la disparition des documents ont rendu le travail de recherche très difficiles. Mais nous savons que les hymnes de Zarathustra appelés Gatha -s étaient chantés avec un accompagnement instrumental. Nous possédons également de grands traités sur cette musique à partir du 10 e siècle. Le répertoire de la musique traditionnelle persane actuel est un ensemble modal réparti en sept principaux systèmes d'échelles de base appelés dastgâh -s, qui sont l'art de mettre progressivement en valeur les notes de chacun des modes, par des séquences mélodiques nommées gûsheh -s. Ces gûsheh -s montent et descendent généralement selon un mouvement cyclique. Cet ensemble de modes, à savoir chaque dastgâh et ses gûsheh -s, qui constitue le répertoire de référence est classé de différentes manières selon les maîtres et est appelé radif .

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L'improvisation

Comme dans la plupart des traditions musicales de l'orient, l'improvisation joue un grand rôle dans la musique persane. Une fois le radif appris et assimilé après de nombreuses années d'apprentissage, si le musicien est habile techniquement avec de bonnes connaissances théoriques et doté d' imagination et de créativité, c'est à ce moment là seulement qu'il peut se livrer à l'improvisation. La façon et l'esthétique de l'improvisation peut changer d'un musicien à l'autre mais on peut dire que les principaux éléments communs pour tous dans cette démarche, sont le rythme et sa transformation, les modes et les modulations, les ornements et leur emploi logique.

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